Et demain la radio numérique!

Les technologies ne cessent d’évoluer, leur progrès est exponentiel, la miniaturisation fait que de nos jours il y a plus de capacités de calcul et de mémoire dans un iPod qu’il n’y en avait à bord du LEM ou de la fusée Saturne 5, quand les hommes marchèrent sur la lune en 1968. Il en va de même pour la radio. La radio se reçoit et s’écoute de plus en plus sur des “téléphones” portables, sur Internet, sur le satellite. Les récepteurs portables disparaissent, les récepteurs de salon sont remplacés par des “home-studios”, les autoradios lisent vos morceaux préférés sur clés MP3.

On parle de radio numérique terrestre (DAB) comme on parle de la 4G. La radio numérique existe déjà dans les grandes villes, mais les récepteurs sont rares et encore un peu chers, les auditeurs sont si peu nombreux pour le moment que tous les investissements dans ce domaine se font à perte. Les grands groupes ne s’y trompent pas, lors du dernier appel à candidature du CSA en bande FM ils ont demandé et obtenu de nouvelles fréquences. Ainsi prochainement vous entendrez Europe 1 à Labastide-Murat, Rire et Chansons à Cahors, RTL à Souillac, Skyrock et RMC à Saint-Céré, Sud-Radio à Puy-l’Evêque, et Totem à Gourdon et Souillac, tels ont été les préférences des 9 sages qui siègent à Paris au CSA. Des radios associatives locales avaient pourtant des projets, notamment sur le PNR des Causses du Quercy, mais qu’importent vus de la capitale ces ruraux de bas étage. Si ces opérateurs fortunés ont fait pression sur les autorités pour obtenir ces fréquences en FM c’est qu’ils savent bien que dans nos campagnes, et en particulier dans des départements comme le notre, la radio numérique n’est pas prête d’arriver (programmée entre 2030 et 2035). Et heureusement pour nous radio locale, car dans le projet de développement du DAB sur nos territoires il n’y aura pas de place pour tout le monde. Pour être diffusée en numérique une radio devra payer la société privée propriétaire des émetteurs numériques, plus question d’avoir ses propres émetteurs. Comment voulez-vous qu’Antenne d’Oc existe dans ce monde numérique.

Rassurez-vous ce n’est pas pour demain, par chez nous le numérique avance lentement, regardez la lenteur de notre ADSL, les zones blanches sont encore nombreuses, la TNT a failli arriver partout, la 4G n’est pas partout, il ne nous reste que le satellite pour ceux qui ont des moyens financiers. Et la “radio” sur Internet, beaucoup nous la réclament, oui, mais avec ce système plus on a d’auditeurs plus cela coûte cher, et on fini par payer très cher pour des auditeurs qui nous écoutent à l’autre bout du monde, est-ce bien la vocation d’une radio locale. Nous savons bien que cela ferait plaisir aux lotois expatriés en Nouvelle Zélande, mais enfin…, on verra, ce n’est toujours pas la priorité.

En attendant tous nos auditeurs sont invités à nous écouter ou nous réécouter sur notre site www.antenne-d-oc.fr, où ils retrouveront les reportages et leur émission favorite à toute heure.

Author: Jean François