Créer, est-ce rompre avec la tradition ?
Partons à la rencontre du philosophe Bernard Bénit et du sculpteur Francis Ballu, à l’occasion de la conférence « Créer, est-ce rompre avec la tradition ? » qui a lieu mardi 2 décembre 2025 à 14h 30, à l’UPTC Cahors.
La notion de création est associée à la nouveauté et à l’originalité. A ce titre, elle est valorisée et opposée à la notion de tradition, avec laquelle elle est censée rompre. La tradition est ainsi réduite à la transmission d’un héritage reçu du passé et conservé dans le présent. C’est pourquoi elle est jugée conservatrice et discréditée, en tant que frein à la nouveauté. Une telle opposition est-elle pertinente ? Créer, est-ce rompre avec la tradition ? La rupture est-elle le seul type de relation que la création entretient avec la tradition ? La création ne pourrait-elle pas être envisagée comme réinterprétation, reformulation, prolongement, voire même réconciliation avec la tradition ?
Dès lors, le problème consiste à examiner les types de relations que la création entretient avec la tradition. Pour le résoudre, la problématique se limitera au domaine de la sculpture, notamment en sollicitant l’œuvre du sculpteur Francis Ballu. En effet, sa formation a consisté à assimiler une tradition, que ses œuvres les plus récentes ont réinterrogé par la création d’installations.
Intervenants :
Bernard BÉNIT
Docteur en philosophie (thèse sur Deleuze : « La Pensée sans image », publiée en 2 volumes aux Éditions L’Harmattan en 2018), a enseigné dans le Secondaire, puis dans le Supérieur (Université Paris-Est Créteil) jusqu’en 2020. Ses travaux, portant sur l’œuvre de Deleuze, ont été publiés aux Éditions L’Harmattan : Deleuze. L’usage de l’art (2022) et Arbre et rhizome (2025). Il intervient régulièrement à l’UPTC (Cahors) et à l’UTL de Prayssac
Francis BALLU
« A l’issue d’un parcours artistique entremêlant ébénisterie, libre créativité et techniques inédites, Francis Ballu s’impose comme un plasticien atypique. Explorateur d’une matière qu’il conçoit et modèle, ses œuvres insolites et intrigantes s’égrainent tel un chapelet d’« échappées belles » aux élans quasi-oniriques. Aujourd’hui installé au bord du Lot, il décline le design et la sculpture dans un art de la transfiguration inspiré d’objets du quotidien. Pour un voyage énigmatique et complice, où les apparences et les perceptions s’offrent le délicieux vertige de l’imagination. »
La photo en vignette nous présente une œuvre emblématique de Francis Ballu : Gmite végétale (2011)
Œuvre d’art monumentale : Cèdre bleu pleureur de l’Atlas dont les charpentières sont soutenues par des sculptures (des « Gmites végétales ») et qui est situé dans la Vallée aux loups de Chatenay-Malabry (Hauts de Seine).



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